Pour illustrer la nouvelle édition du Festival Migrant-scène, la Cimade utilise une de mes photographies. Il s'agit d'une image très symbolique pour un sujet auquel je suis particulièrement sensible : les migrations.
Sur cette photo, une femme avec un porte-voix. Premier jour de prise de parole en public pour Hawa, pour qui ce jour restera certainement gravé dans sa mémoire et dans celle de ses collègues : les femmes sans-papiers prennent la parole. Ce groupe de 7 femmes et 1 homme, que l'on appelait alors les 8 de Manet, venait alors d'entamer une grève au long cours. Un an et demi plus tard, elles ont toutes été régularisées, après avoir quand même passé de nombreuses nuits et des jours entiers à occuper l'entreprise de nettoyage du 11ème. On dit du patron qu'il continue à adopter une attitude loin des règles qui se doivent, mais la lutte à quand même porté ses fruits.
C'est pour cette raison que je continue à photographier les luttes des sans-papiers de Paris, car ces actions sont nécessaires, malgré les conditions parfois précaires qu'elles induisent. Je suis allée, il y a deux jours, Porte des Lilas afin de documenter un campement installé sur le chantier de ce qui devrait être le futur tramway parisien. On apprend alors que la RATP fait appel à des entreprises qui sous-traitent de nombreux sans-papiers... Ces derniers ont décidé de se mobiliser et demandent à être régularisés. L'hiver approchant, ils dorment quand même sous des tentes quechua et chauffent leur théière sur des feux de camps au charbon, sans oublier que pendant cette mobilisation ils ne toucheront pas de salaire.
L'image est proche de celle qu'on avant des sans-abris et des actions menées pas les Enfants de Don-Quichotte, certains passants s'hasardant même à demander s'ils sont ici parce qu'ils n'ont pas de logement... Ces hommes ont un logement, une famille, un travail, mais ils n'ont pas de papiers, donc pas d'identité reconnue en France, pas de sécurité sociale, des salaires largement en deçà des risques encourus que leur métier impose...
L'image est proche de celle qu'on avant des sans-abris et des actions menées pas les Enfants de Don-Quichotte, certains passants s'hasardant même à demander s'ils sont ici parce qu'ils n'ont pas de logement... Ces hommes ont un logement, une famille, un travail, mais ils n'ont pas de papiers, donc pas d'identité reconnue en France, pas de sécurité sociale, des salaires largement en deçà des risques encourus que leur métier impose...
L'occasion est donnée à chacun, grâce à Migrant-scène, de participer à une mobilisation intelligente, par une approche culturelle... du 13 au 29 novembre: théâtre, concerts, rencontres et festivités en tous genres : http://www.migrantscene.org/minisites/migrantscene
Plus de photographies sur un an de lutte des femmes sans-papier sur mon site internet.
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